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J**E
Was announced "Gut-Gebraucht" but the cover was damaged, had been folded.
I had bought the book for a friend, excellent and powerful Sorj Chalandon!
G**R
Un roman saisissant.
Le quatrième mur / Sorj Chalandon/Prix Goncourt des lycéens 2013. Tout d’abord, si vous souhaitez vivre ce roman dans toute sa profondeur, il est indispensable de lire ou relire l’œuvre de Jean Anouilh « Antigone », une pièce de théâtre intemporelle et universelle, afin que tous les personnages vous soient familiers. Ensuite connaître l’histoire moderne du Liban n’est pas inutile pour bien situer les protagonistes. Georges, le narrateur, un jeune français ami et « frère » de Samuel, juif grec humaniste, la passion du théâtre en commun, a été investi par celui-ci d’une mission, celle de réaliser son idée belle et un peu folle, à savoir monter l’Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth alors en pleine guerre civile en ce début des années 80. Le but de Samuel est de prélever dans chaque camp en guerre un fils ou une fille pour en faire des acteurs, rassembler les ennemis pour jouer une œuvre éternelle créée initialement par Sophocle il y a bien longtemps (495-406 av JC). Samuel étant empêché pour raison de santé, Georges va délaisser un temps sa femme Aurore et Louise sa fillette pour mettre au point le spectacle : c’était sans compter avec la guerre et les massacres de Sabra et Chatila. Un petit rappel de la tragédie d’abord : Polynice, fils d’Œdipe, a voulu reprendre le trône à Étéocle après la mort d’Œdipe, et les deux frères se sont entretués. Créon, roi de Thèbes, oncle d’Antigone, a décrété la sanction terrible : le cadavre de Polynice restera sans sépulture et sera livré aux oiseaux de proie. Bravant l’interdiction, Antigone, fille d’Œdipe et de Jocaste, sœur de Polynice, va déposer en guise de sépulture de la terre sur le corps de son frère. Elle est arrêtée par les gardes mais tient tête à Créon qui veut la soumettre et la sauver, car elle est la fiancée de son fils Hémon. Antigone ne voulant céder, Créon sera contraint de la faire exécuter. Autre rappel historique : le Liban est né en 1920 sous l’égide de la France mandatée par la SDN après le démantèlement de l’Empire ottoman pour développer et moderniser le pays. Il accède à l’indépendance en 1943. Il est prévu que la présidence de la république revienne aux chrétiens et le poste de premier ministre aux musulmans. La création de l’état d’Israël en 1948 provoque l’afflux de 120 000 Palestiniens. Puis plus de 450 000 dans les années qui suivent. Dans ce pays de 4 millions d’habitants, la naturalisation des Palestiniens poserait un problème quant à l’équilibre institutionnel existant. Chrétiens maronites, sunnites et chiites musulmans coopèrent un temps au sein du gouvernement. Mais quand on sait que les réfugiés sont sunnites on devine que chrétiens et chiites (parti Amal) vont s’opposer à cette naturalisation contrairement aux sunnites locaux qui la soutienne. Les causes de la guerre civile ne sont pas à chercher ailleurs avec l’apparition du Hezbollah, branche armée sécessionniste du parti chiite qui veut favoriser le retour des Palestiniens dans leur pays par tous les moyens. En 1980 Israël envahit le Sud-Liban pour rétablir l’ordre et surtout détruire l’OLP. Les chiites sont les principaux visés et l’État libanais (chrétiens et sunnites réunis) a laissé faire les troupes israéliennes. Quant aux Druzes dont il est souvent question dans ce livre, il faut savoir que ce sont des musulmans hétérodoxes établis dans le sud du Liban (montagnes du Chouf) et de la Syrie et dans le nord d’Israël. Lors de la guerre civile qui va durer de 1975 à 1990, les Druzes se sont ralliés aux chrétiens. Le massacre de Sabra et Chatila, deux camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth ouest a été perpétré les 16,17 et 18 septembre 1982 par les milices chrétiennes phalangistes. On a parlé de 3000 morts civils sans que le chiffre réel soit jamais connu. La responsabilité israélienne a été évoquée car l’armée israélienne qui occupait à ce moment-là le pays et n’est pas intervenue. Le cadre ainsi posé, l’histoire va se dérouler comme une tragédie grecque et le destin de Georges un idéaliste qui a promis à Samuel de mener l’affaire à son terme va y être étroitement associé. La représentation est prévue pour le premier octobre 1982, avec un unique spectacle à Beyrouth en pleine guerre civile qui redouble d’intensité au fil des jours précédant le grand jour. Les répétitions se succèdent : Imane la jeune palestinienne sera Antigone, Charbel le maronite sera Créon : ils constituent le socle de la pièce, les autres rôles étant partagés entre druzes, chiites et sunnites. Un roman bouleversant, un style fait de phrases courtes qui claquent et font mal avec des personnages charismatiques bien campés. Du feu, des larmes et du sang pour une utopie inimaginable, une épopée des temps modernes où l’amour est toujours présent ainsi que l’amitié, la fraternité au milieu des ruines d’une ville, Beyrouth, déchirées par les haines fratricides et les massacres. Sorj Chalandon fait montre de tout son talent pour nous toucher là où cela fait mal et l’émotion est omniprésente dans ce magnifique roman avec en musique de fond le requiem de Duruflé. Un roman coup de poing comme ont dit certains où la violence la plus extrême ainsi que la folie côtoient le rêve de paix et la fraternité. Un mot sur le titre : le quatrième mur au théâtre, c’est une façade imaginaire que les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer l’illusion. Une muraille qui protège leur personnage. Pour certains, un remède contre le trac. Pour d’autres, la frontière du réel. Une clôture invisible qu’ils brisent parfois d’une réplique s’adressant à la salle.Le théâtre disait Beaumarchais, « un géant qui blesse à mort tout ce qu’il frappe. »
F**I
What a shock
Far more gripping than a thriller as it depicts real facts! The pace, the decriptions all contribute to leave one totally breathless. One of the most amazing novels I've read
J**É
Josep Arqué i Carré
Expone claramente la problemática del Oriente Próximo y trata de conciliar las partes contendientes en la destrucción del Líbano mediante la representació de la obra de teatro de Jean Anouilh, Antígona. La narrativa de la obra es clara y precisa. En algunos momentos resulta demasiado coral pero el ritmo de la narración evolutiva, es correcta. Chalendon ha hecho un buen trabajo. La novela resulta amena.
A**S
Un roman complexe et bouleversant
Le livre de Chalandon mérite les prix qu'il a reçus. Comment monter une pièce sensible (Antigone d'Anouilh) dans un contexte de guerre entre communautés au Liban. L'évocation du massacre des camps de Chabra et Chatilla est justement terrible.
ترست بايلوت
منذ يوم واحد
منذ أسبوع